L’association d’un Anticoagulant (type AVK) et d’un ou deux Antiagrégants Plaquettaires (ex : Kardegic, Plavix) est déconseillé d’un point de vue pharmacologique, car elle majore le risque hémorragique. Pourtant, cette combinaison est fréquente.
JUSTIFICATIONS
Aujourd’hui, environ 40% des patients sous AVK justifient d’une association AVK avec un voire deux Antiagrégants Plaquettaires (AAP). Cette association a lieu dans des indications bien précises, dans le but d’une meilleure efficacité antithrombotique mais en contrepartie d’un risque hémorragique plus important. De façon synthétique, elle se fait chez les patients :
- Présentant la concomitance d’une maladie coronaire justifiant un traitement AAP et d’une autre condition justifiant un Anticoagulant type AVK.
- Ayant une atteinte justifiant à elle seule l’association Anticoagulant et Antiagrégant Plaquettaire :
- Chez les porteurs de prothèse valvulaire mécanique et biologique (Aspirine + Warfarine).
- En cas d’angor instable, infarctus du myocarde sans sus-décalage de ST (Aspirine à vie + Clopidogrel de 1 mois à 1 an + Warfarine si endoprothèse).
- Infarctus du myocarde avec sus-décalage de ST (Aspirine + Warfarine).
- Ayant déjà un traitement Anticoagulant avec un INR adéquat et qui développent malgré tout un événement thromboembolique.
RISQUES HÉMORRAGIQUES
Il ne faut pas oublier de prendre en compte les risques hémorragiques liés aux différents schémas thérapeutiques :
- Association AVK + Aspirine par rapport à l’Aspirine seule : risque hémorragique multiplié par deux.
- Association AVK + 2 AAP par rapport à 2 AAP seuls : risque hémorragique multiplié par trois à cinq (sachant que limiter l’utilisation de cette association AVK + 2 AAP à 1 mois permet de diminuer le risque d’hémorragie majeure par deux par rapport à son utilisation pendant 6 mois).
Notons pour finir que les recommandations européennes et américaines sont parfois contradictoires quant à cette combinaison pharmacologique. Même au sein d’une Société savante, les recommandations peuvent varier d’un texte à l’autre. Il est évident que la décision de mettre en place un tel traitement relève d’une analyse clinique et d’une évaluation du rapport bénéfice-risque pour chaque patient.
Dr Ordoscopie, Pharmacien, avec la contribution de Dr Roux, Pharmacien
Bonjour. J’ai été opéré du coeur ,j’ai une valve biologique . Je souhaiterais faire une cure de gelée royale. Sur internet la gelée royale serait anticoagulante. ?. Merci pour votre réponse.