Le Papillomavirus (HPV) est responsable de cancers du col de l’utérus, mais également de la sphère oropharyngée, de l’anus et du pénis.
Alors pourquoi ne pas vacciner également les hommes ?
Une équipe hollandaise a évalué l’impact qu’aurait cette vaccination chez les garçons, en tenant compte de la protection que la vaccination confère aux filles.
D’après l’étude, les cancers HPV-liés seraient réduits d’un tiers chez l’homme si la couverture vaccinale des filles est à 60 %. Dans ces conditions, pour prévenir un nouveau cancer chez un homme, il faudrait vacciner 795 garçons supplémentaires.
Et si la couverture vaccinale anti-HPV des filles s’améliorait pour atteindre 90 %, le risque de cancers masculins HPV-lié serait réduit de 66%, et il faudrait alors vacciner 1 735 garçons pour éviter 1 nouveau cas de cancer.
Notons que, selon les estimations, il est nécessaire de vacciner 200 filles pour éviter 1 cancer du col, et l’implication du virus au niveau du col serait 40 à 50 fois supérieure que pour les autres localisations.
Le choix de vacciner d’abord et prioritairement les filles est donc bien fondé.
LIMITE
Si la vaccination des femmes procure une certaine protection aux garçons hétérosexuels, elle a évidement moins d’impact chez les hommes homosexuels (or ces derniers ont un risque d’infections oro-génitales à HPV supérieur).
Dr Ordoscopie, Pharmacien
Oui mais ça vaut quand même le coup…
Bien sûr, ça « vaut toujours le coup ». Mais les femmes restent prioritaires :). La santé publique, c’est d’arriver à un maximum de résultat, pour un minimum de coût…