Barre de Sécabilité VS Barre de Cassure

sécableOn a tendance, pour savoir si un médicament est sécable ou non, à vouloir vérifier en regardant directement sur le comprimé pour voir si il y a présence ou non d’une « barre » ou d’un « trait ».

Mais il faut être vigilant car cela peut entraîner des erreurs. En effet, la présence d’un trait sur un comprimé indique soit une barre de sécabilité (ou de rupture), soit une barre de cassure.

Or les deux ne sont pas équivalents :

  • La barre de sécabilité permet de couper le comprimé en deux demi-doses égales avec la possibilité de prendre demi comprimé par demi comprimé.
    On peut citer comme exemple le Préviscan qui est un comprimé quadrisécable.
  • La barre de cassure, elle, n’est là que pour faciliter la prise du comprimé. Elle ne divise pas en doses égales le comprimé. Elle est utile pour les personnes ayant des problèmes de déglutition (comme les personnes âgées).
    On peut citer comme exemple la Pyostacine 500 mg.

En général, les monographies précisent si la « barre » présente sur le comprimé est une barre de sécabilité ou de cassure.

Dr Ordoscopie, Pharmacien

4 Comments

  1. Une barre de cassure dans les cps de pyostacine, ca se comprend mais dans les cps de glimepiride (déjà tout petit) je me pose des questions sur la pertinence d’une telle barre

  2. Suite à un échange confrères pharmaciens hospitaliers sur l’Adiph, je viens d’apprendre que la barre de sécabilité ne serait qu’une fausse sécurité.

    Maurice Hoffmann, professeur de galénique de la faculté de Nancy et pharmacien-chef du CHU de cette même ville, aurait publié un article dans « La pharmacie hospitalière française », dans lequel il a fait peser par divers manipulateurs (pharmaciens, internes, préparateurs) des demis-comprimés sécables. A l’issue de l’expérience, le paramètre de dispersion des résultat était saisissant…

    De plus, selon la Pharmacopée Européenne, les comprimés sécables doivent répondre à un test d’uniformité de masse des moitiés et des quarts n’ayant pas les mêmes exigences que le test d’uniformité de masse des comprimés entiers. Une analyse portant sur 30 comprimés est effectuée. Chaque comprimé est coupé et seule l’une de ses fractions est pesée. La moyenne des 30 pesées est alors effectuée et chaque fraction doit se tenir entre 85 et 115% de la masse moyenne. Une seule fraction sur les 30 a le droit de se situer en dehors de cette limite.

    C’est pourquoi il serait préférable de
    1) systématiser l’usage des coupe-comprimés, notamment à domicile
    2) exiger de l’industrie des présentations adaptées aux dosages réels de la vraie vie et éviter les présentations sécables.

Laisser un commentaire