Les inhibiteurs de la dipeptidylpeptidase-4 (DPP-4), mieux connus sous le nom de gliptines, constituent une classe d’antidiabétiques réservée au diabète de type 2. Ces médicaments prescrits en seconde intention, après échec d’une monothérapie ou bithérapie comprenant de la metformine, connaissent un succès croissant, car ils n’exposent pas les patients au risque d’hypoglycémie.
Trois gliptines sont commercialisées en France aujourd’hui : la vildagliptine (VDG), la sitagliptine (STG) et la saxagliptine (SXG).
Une étude publiéE par le Centre Hospitalier Pierre-Oudot en France a comparé ces trois gliptines suivant plusieurs critères afin d’en faciliter le choix :
- Le schéma posologique : STG et SXG présentent l’avantage d’une seule prise quotidienne.
- L’adaptation posologique en cas d’insuffisance rénale ou hépatique : l’élimination des gliptines étant pour toutes urinaire, une adaptation posologique est recommandée en cas d’IR modérée.
- La galénique : la forme galénique de STG et SXG n’est pas adaptée en cas de clairance de la créatinine inférieure à respectivement 30 et 60mL/min.
- Les effets indésirables (EI) : les gliptines ont un profil d’EI commun. Cependant, des EI plus spécifiques ont été décrits, comme des troubles de la conduction cardiaque avec VDG ou des atteintes hépatiques avec VDG et SXG.
- Les interactions médicamenteuses (IM) : avec les inhibiteurs et inducteurs du CYP 3A4 sont décrites pour SXG ainsi qu’avec les inhibiteurs de la glycoprotéine P pour SXG et STG.
- Leur coût en ville : Il est semblable (1,17€/jour pour VDG et 1,30€/jour pour STG/SXG).
Bien que, au vu des éléments cliniques et économiques, l’étude met en évidence plusieurs avantages concernant la VDG (forme galénique adaptée et moins d’IM), le choix se fera au cas par cas suivant la situation et les avantages donnés.
Edit (25/08/2017) : Cet article se borne à résumer une publication qui explique sur quel critère choisir une gliptine, pas s’il faut la prescrire ou non. C’est ce raisonnement, basé sur les 6 critères énoncés ci-dessus, que je trouve intéressant car il peut s’appliquer à toute situation où l’on hésiterait entre deux molécules d’une même classe pharmacologique.
Avant de se poser la question « quelle molécule choisir ? », il faut bien entendu décider en amont si la classe pharmacologique est (la plus) pertinente dans le contexte du patient.
Dr Ordoscopie, Pharmacien
Source(s)
– RCP Vidal
– Gliptines : laquelle choisir ?, CH Pierre-Oudot E. Cartet, E. Jandot, H. Rachidi-Koussa, E. Pont, 22/03/17
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