La prescription inappropriée d’antibiotiques conduit à l’émergence des résistances bactériennes, phénomène de plus en plus préoccupant en termes de prise en charge thérapeutique.
Chaque prescription d’antibiotique doit toujours faire l’objet d’un questionnement bénéfice/risque en prenant en compte :
- les effets bénéfiques à court terme pour le patient,
- les effets néfastes pour le patient sur sa flore commensale (iatrogénie),
- et les effets néfastes pour l’écologie bactérienne par la sélection de bactéries multirésistantes (BMR).
EVITER LES PRESCRIPTIONS D’ANTIBIOTIQUES INUTILES
Les éléments ci-dessous contribuent à éviter les prescriptions d’antibiotiques inadaptées :
- Un diagnostic précis, se référant aux résultats des tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) quand ils existent (TDR pour l’angine, bandelette urinaire pour les infections urinaires). En absence de TROD disponible, l’antibiothérapie est probabiliste selon l’étiologie bactérienne la plus probable.
- Les caractéristiques du patient : âge (enfant et personnes âgées), poids, fonction hépatique et rénale (clairance de la créatinine chez la personne âgée), fragilité (diabète, déficit immunitaire), grossesse et allaitement.
- Identifier les patients à haut risque de complications chez lesquels il ne faut pas différer la prescription d’un antibiotique.
- Un spectre le plus étroit possible.
- Eviter si possible de prescrire le même antibiotique ou un antibiotique de la même classe dans les 3 mois d’une précédente exposition.
- Privilégier une intervention non médicamenteuse quand elle est possible (ex : un drainage d’abcès).
- Respecter les posologies et les durées de traitement préconisées.
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