La vaccination des personnes atteintes d’une immunodépression congénitale ou acquise, et/ou aspléniques, présente des particularités qui justifient des recommandations spécifiques. Ces recommandations sont très importantes car elles permettent d’améliorer la couverture vaccinale de ces populations à risque d’infections sévères, d’harmoniser les pratiques et in fine de diminuer la morbidité et la mortalité de ces patients.
C’est dans ce contexte que le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) a publié un rapport (2ième édition, Décembre 2014) avec les recommandations vaccinales pour les adultes et les enfants, en fonction des situations considérées :
- infection par le VIH,
- transplantation d’organe solide,
- greffes de cellules souches hématopoïétiques,
- traitement par chimiothérapie,
- asplénie ou hyposplénie,
- maladies auto‑immunes ou inflammatoires chroniques,
- et déficits immunitaires héréditaires.
Sont traitées uniquement les vaccinations du Calendrier Vaccinal en vigueur, et non les vaccins du voyageur.
Par ailleurs, rappelons que la vaccination de l’entourage de ces patients, y compris du personnel soignant, constitue un élément majeur de la protection.
Dr Ordoscopie, Pharmacien
Pourquoi est-ce que les asplenique sont des populations à risque ? La rate, normalement, est secondaire imunologiquement
Les patients présentant une asplénie anatomique ou fonctionnelle ont un risque accru de contracter une infection fulminante et potentiellement mortelle due à certaines bactéries (principalement les bactéries capsulées, comme les pneumocoques).
Bien que les infections virales ne constituent pas des risques spécifiques pour les splénectomisés, la grippe expose à un risque accru par surinfections bactériennes.
Le risque est maximum dans les deux premières années après la survenue de l’asplénie, mais persiste durant toute la vie durant.
Les principales mesures préventives sont la vaccination contre les pneumocoques, les méningocoques et la grippe. Aucun vaccin, même vivant, n’est contre-indiqué.