Utilisation de l’hydroxocobalamine lors d’intoxication au cyanure

L’hydroxocobalamine est utilisé comme antidote pour traiter les intoxications confirmées ou suspectées au cyanure, principalement par exposition à des fumées provenant d’un incendie dans un espace clos, mais aussi par inhalation, ingestion ou contact cutané de cyanure.

Signes de l’intoxication

Les signes et symptômes fréquents d’une intoxication au cyanure comprennent:

  • nausées, vomissements
  • maux de tête
  • mydriase
  • altération de l’état neurologique (par exemple confusion, désorientation),
  • sensation d’oppression thoracique, dyspnée, tachypnée ou hyperpnée (phase précoce), bradypnée ou apnée (phase tardive)
  • hypertension (phase précoce) ou hypotension (phase tardive)
  • collapsus cardiovasculaire
  • convulsions ou coma

Mode d’action

L’hydroxocobalamine est la forme naturelle de la vitamine B12.

Le principe du traitement est la substitution d’un radical hydroxyle au niveau de l’atome de cobalt par un groupe cyanyl (réaction équimoléculaire). Cette liaison stable et irréversible avec les ions cyanures produit la cyanocobalamine, composé stable et non toxique qui est éliminé dans les urines. Cela diminue le taux de cyanure dans l’organisme et l’empêche de se fixer sur une enzyme présente dans les cellules (la cytochrome oxydase).

En France, l’hydroxocobalamine est commercialisée sous le nom de CyanoKit®. Il s’utilise à la posologie de 70 mg/kg (soit 5g pour un adulte), administrée par perfusion IV (25 à 30mn) le plus tôt possible.

En fonction de la sévérité de l’intoxication et de la réponse clinique, une seconde dose peut être administrée, en perfusion sur 30mn à 2h.

Dr Claude Ledoux, Pharmacienne

Source(s)
– Vidal
– EMA
– Thériaque

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